La chaire INSERM étudie le développement de certaines pathologies tumorales
Arrivée du Dr Aurélien Serandour, PhD en Allemagne, à Centrale Nantes dans le cadre d'une chaire Inserm sous la direction du Dr Stéphane Minvielle (Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Nantes-Angers - CRCINA). L’équipe étudie les mutations du génome des cellules dans le cas d’un myélome multiple, une forme de cancer qui touche la moelle osseuse et pour laquelle le risque de rechute des patients traités est réel. Pour ce faire, elle s’appuie sur les données recueillies au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes par le service du Professeur Philippe Moreau, praticien hospitalier et spécialiste du myélome multiple.
le 1 février 2018
Depuis plusieurs années, les chercheurs nantais se sont spécialisés dans l’étude et la compréhension du développement de certaines pathologies tumorales chez l’Homme et en particulier le myélome multiple en liens avec le service d’hématologie du CHU de Nantes du Pr Philippe Moreau.
Pour y parvenir, une équipe du CRCINA a mis au point « une approche innovante à la croisée de la génétique, c’est-à-dire l’étude de l’ADN, et de l’épigénétique » afin de comprendre la progression de la maladie et les mécanismes d’échappement au traitement de certaines cellules tumorales qui provoquent les rechutes, explique Stéphane Minvielle, directeur de recherche CNRS et group leader au CRCINA.
Basée sur la collecte et l’analyse de données, les chercheurs du laboratoire nantais veulent aujourd’hui aller plus loin en intégrant d’autres champs disciplinaires à leur approche, comme la bioinformatique et la biostatistique afin de développer de la modélisation cellulaire.
Intégrée à un programme de recherche financé par une chaire Inserm, cette nouvelle approche entend, permettre aux chercheurs d’identifier les gènes et les clones cellulaires responsables du myélome multiple (biomarqueurs) et mieux comprendre les mécanismes de développement de la maladie. « En analysant les données, on va d’abord pouvoir voir quelles cellules interviennent dans l’initiation et la progression de la pathologie puis définir une carte d’identité du cancer pour un traitement plus personnalisé » souligne Aurélien Serandour, chercheur, maître de conférences à l’Ecole Centrale de Nantes et titulaire de la Chaire Inserm.
Cette nouvelle approche interdisciplinaire pourrait, à terme, être appliquée à d’autres pathologies que le myélome multiple.
Publié le 15 janvier 2020
Mis à jour le 16 novembre 2020